Le coronavirus long cause beaucoup moins d'absences de longue durée que ce qui était supposé jusqu'ici, ressort-il d'une étude du service externe de prévention IDEWE. Ainsi, seulement 1,4 % des personnes souffrant d'une infection au coronavirus s'absentent pour maladie pendant plus de 12 semaines.
Une hausse du taux d'absentéisme au travail est survenue durant la crise sanitaire liée au coronavirus. En outre, de nombreux malades ont souvent présenté des symptômes tels que la fatigue, le manque de souffle et les maux de tête des semaines, voire des mois après avoir contracté le coronavirus.
"De nombreux observateurs s'attendaient logiquement à ce que le COVID long ait un impact important sur l'absentéisme de longue durée", explique Lode Godderis, CEO d'IDEWE et professeur en médecine du travail à la KU Leuven. "Notre étude montre néanmoins une tout autre image."
Selon l'étude, qui se base sur des infections avérées au coronavirus et qui étudie à la fois l'absentéisme dans les situations bénignes et graves, 1,4 % des infections au coronavirus ont conduit à une absence de plus de 12 semaines.
"Ce n'est certainement pas plus que dans le cas d'autres maladies plus classiques, comme la grippe", souligne Lode Godderis. "Si l'on examine les travailleurs souffrant d'une autre maladie infectieuse à la même période, 4,3 % d'entre eux ont été absents pendant plus de 12 semaines. Le covid long génère donc moins d'absences de longue durée que ce que l'on pouvait craindre."
Seize pour cent des travailleurs positifs au coronavirus n'ont par ailleurs pas pris de congé de maladie du tout, en partie grâce à la possibilité de télétravailler, précise encore le CEO.
"En marge des résultats de cette étude, nous devons continuer d'investir de manière proactive dans la réintégration", insiste Lode Godderis. "Au niveau des entreprises, mais aussi des décideurs, il est possible d'améliorer la politique de réintégration en faisant la part belle à une approche personnalisée et en tenant compte de ces résultats."
Réalisée par le groupe IDEWE, qui propose des services sur mesure en matière de prévention et de bien-être, l'étude est réalisée en collaboration avec le prestataire de services RH Acerta, la KU Leuven et l'Université de Hasselt. Quelque 3.000 travailleurs ayant souffert d'une infection (au coronavirus et à d'autres maladies infectieuses) y ont pris part.