L'approvisionnement mondial de vaccins contre le choléra est épuisé, alors que le nombre d'épidémies mortelles de cette maladie augmente, rapporte vendredi le New York Times (NYT).
L'information n'est pas vraiment une surprise, relate le journal américain. Depuis des années, l'approvisionnement se trouve à un niveau dangereusement bas. Des efforts sont déployés pour augmenter la production, mais même dans ce cas, seul un quart des besoins de cette année pourrait être satisfait. Les vaccins sont momentanément administrés au rythme de la production, précise le NYT.
Seule l'entreprise sud-coréenne EuBiologics produit le vaccin à l'heure actuelle. Le journal cite plusieurs experts qui affirment que l'entreprise fournit des efforts "héroïques" pour augmenter la production. Trois autres entreprises ont mis en place des lignes de production. La reconstitution des stocks pourrait toutefois durer plusieurs années.
À la fin du mois de février, des pays avaient signalé 79.300 cas avec 1.100 morts, ce qui est probablement une sous-estimation. Pour pouvoir continuer plus longtemps avec l'approvisionnement, l'OMS avait décidé en 2022 de ne plus administrer deux doses, mais uniquement une seule, bien que cela réduise la durée de protection.
L'année dernière, les pays ont demandé 76 millions de doses pour des campagnes dans des endroits où plusieurs cas ont été recensés. Avec à peine 38 millions de doses en stock, seule la moitié a pu être satisfaite. Il n'y avait pas de place pour la prévention, comme dans la bande de Gaza où tous les éléments sont réunis pour une épidémie majeure.
Le choléra se répand à travers les eaux polluées. Les foyers d'épidémie actuels sont la conséquence de conflits et de catastrophes climatiques, qui créent des lieux surpeuplés et dépourvus d'installations sanitaires adéquates.