Allergie: les bouleaux débutent leur floraison

La vague pollinique du bouleau est une des plus importantes de l’année pour la population allergique. Après la floraison de l’aulne et du noisetier, le réseau national de surveillance aérobiologique AirAllergy de Sciensano annonce la présence de pollen de bouleau dans l’air. Depuis le lundi 21 mars, les concentrations dans l’air ont augmenté. Au moins 1 personne sur 10 en Belgique serait impactée par une allergie à ce type de pollen.

Bien que la majorité des fleurs de cet arbre ne soit pas encore totalement mature, les quantités de pollen mesurées dans l’air ne sont pas négligeables et augmentent de jour en jour. Les conditions météorologiques actuelles favorisent la dispersion de cet allergène dans l’air. “4 et 23 grains de pollen de bouleau par mètre cube d’air ont été mesurés respectivement lundi et mardi derniers à Bruxelles. Ces concentrations journalières devraient encore augmenter dans les jours à venir en raison des fleurs qui arrivent à pleine maturité et des prévisions météorologiques optimales à la dispersion du pollen dans l’air. Le risque d’allergie augmentera en conséquence. Au-delà du seuil critique de 80 grains de pollen de bouleau par mètre cube d’air, la majorité des personnes allergiques risquent de ressentir des symptômes”, explique Lucie Hoebeke, collaboratrice scientifique du service Mycologie et Aérobiologie à Sciensano.

La saison du bouleau est relativement précoce cette année. Il est difficile de prédire si cette saison sera aussi intense que la saison dernière car les quantités de pollen émises annuellement sont, comme pour la plupart des arbres, très variables et dépendent spécifiquement des espèces. Sur le long terme, la saison du bouleau apparait de plus en plus intense, comme celle de l’aulne et du noisetier. Ce phénomène, associé avec la montée progressive des températures, est également observé ailleurs en Europe.
En 2021, la saison pollinique du bouleau avait débuté de manière explosive pour ensuite se poursuivre avec des concentrations polliniques journalières de l’air proche de la moyenne de ces 10 dernières années. C’est lors de cette explosion que le record absolu du pic journalier de concentration a été enregistré le 1er avril 2021 avec une valeur de 3.892 grains/m³ à Bruxelles. S’il est à espérer qu’un pic d’une telle intensité ne survienne pas à nouveau cette année, il ne faut pas négliger la durée de ces émissions de pollen. Si les bouleaux ne vident que progressivement leur stock, cela pourrait augmenter sensiblement la durée de la saison, et donc la prise de médicaments antiallergiques chargés d’effets secondaires”, poursuit Lucie Hoebeke.

Au moins 1 personne sur 10 en Belgique est estimée ressentir des symptômes allergiques lorsqu’elle est exposée au pollen de bouleau, de noisetier ou d’aulne. L’allergie au pollen peut également se manifester par des allergies alimentaires, causées par un phénomène d’allergie croisée. Près de la moitié des patients sensibilisés au pollen de la famille du bouleau (les bétulacées) développent des symptômes oraux en cas de consommation de fruits comme la cerise, la pomme, la pêche, le kiwi ainsi que la plupart des fruits à coque tels que la noisette, la pistache ou l’amande.
Les symptômes se confondent facilement avec ceux du COVID-19 ou du rhume. Le phénomène peut également être complexe en cas de réactions allergiques croisées. 

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