Des chercheurs de l'AfricaMuseum, de l'Institut de Médecine tropicale (IMT) et de la KU Leuven ont découvert un deuxième facteur de gravité de la maladie tropicale bilharziose, en démontrant que certains parasites produisent davantage de descendants que d'autres. Cette découverte permettra de mener de nouvelles recherches sur le développement de médicaments et de vaccins, indiquent les scientifiques lundi dans un communiqué.
La bilharziose, également appelée schistosomiase, est une maladie tropicale causée par un ver qui parasite les intestins et les voies urinaires. La contamination se déroule dans des lacs et des rivières qui contiennent des escargots d'eau douce, vecteurs du ver parasite.
La maladie touche plus de 200 millions de personnes, principalement des enfants en Afrique subsaharienne, et cause plus de 1.000 décès par an, détaillent les chercheurs.
Pour leurs recherches, les scientifiques de l'AfricaMuseum, de l'IMT et de la KU Leuven ont employé les nouvelles technologies qui permettent d'étudier les parasites eux-mêmes et pas seulement les humains. "Nous pouvons analyser l'ADN des larves des vers parasites, qui mesurent un dixième de millimètre à peine", explique Tine Huyse, parasitologue à l'AfricaMuseum de Tervuren.
Jusqu'à présent, la gravité de l'infection était liée à l'exposition au parasite et au système immunitaire du patient mais les chercheurs ont démontré que certains parasites, porteurs d'une mutation sur un gène spécifique, produisent davantage de progénitures. "Il s'agit d'une découverte importante, puisque la quantité d'oeufs que produisent les vers détermine la gravité de l'infection", ajoute Tine Huyse.