Quatorze pour cent des Bruxellois de 12 à 25 ans "se reconnaissent" dans une situation d'aidant proche, ressort-il jeudi d'une étude. Ils se caractérisent par l'apport d'aide régulière et de façon continue à un membre de leur famille en situation de dépendance à la suite d'une maladie physique ou mentale, d'un handicap ou de consommation d'alcool ou de drogues, explique l'association Jeunes & Aidants Proches. Les jeunes aidants proches bruxellois s'occupent en premier lieu d'un parent. Suivent les frères et sœurs et la famille plus élargie. Près de deux tiers d'entre eux apportent un soutien émotionnel (64%) et s'occupent des tâches ménagères (63%). Un sur cinq se charge de soins médicaux, un sur dix (9,5%) procure des soins et 7% aident aux déplacements. La moitié des aidants consacrent entre une demi-heure et trois heures par jour à ces activités. Pour 6%, cela dépasse trois heures. Au total, il y a deux tiers de filles pour un tiers de garçons. Les sondés indiquent qu'ils auraient eux besoin de soutien pour leurs études, leur santé, leurs relations interpersonnelles, leurs droits ou encore pour soigner leur proche. Selon la dernière enquête de santé publique, la Région bruxelloise compte une proportion nettement plus importante d'aidants proches (18%) que la Wallonie et la Flandre (8%). Une analyse approfondie de l'étude, menée en 2017 dans six écoles bruxelloises et sur un échantillon de 1.401 jeunes, sera présentée ce jeudi à l'Université libre de Bruxelles (ULB) dans le cadre de la troisième journée consacrée à la thématique, en présence de la ministre en charge de l'Action sociale à la Commission communautaire francophone (Cocof), Céline Fremault. Une centaine d'activités sont également organisées jusqu'à dimanche en Wallonie, dans le cadre de la quatrième semaine des aidants proches. |