Les entreprises qui comptent davantage de malades de longue durée que la moyenne doivent contribuer au paiement des indemnités de maladie de leur personnel. Groen espère ainsi les inciter à investir contre le burn-out, rapporte De Morgen lundi.
Mi-2007, près de 400.000 salariés et indépendants étaient malades depuis plus d'un an en Belgique, un chiffre en hausse de 20% par rapport à 2014. En cause: le stress, avec 28.000 cas de burn-out enregistrés l'an passé.
Aux Pays-Bas, les malades de longue durée sont rémunérés par leur employeur durant deux ans. En Belgique, la sécurité sociale prend le relais au bout d'un mois seulement, ce qu'entend modifier Groen. Pour les écologistes, une entreprise comptant, durant deux ans, davantage de malades de longue durée que la moyenne devrait verser 20% des indemnités de maladie.
«Il est presque impossible de déterminer un pourcentage moyen par secteur car l'âge et l'état de santé des travailleurs influencent» les chiffres, a réagi le ministre de l'Emploi Kris Peeters (CD&V).
L'organisation patronale flamande Voka s'est elle aussi montrée critique. «Groen veut peut-être dissuader les employeurs d'engager des femmes, des personnes plus âgées ou des travailleurs avec un passé médical, des groupes pour lesquels les chiffres de maladie de longue durée sont plus élevés», a pointé Pieter Van Herck, conseiller du Voka. «La fragilité n'est pas liée qu'au secteur où l'on travaille mais aussi à la vie privée. Il est donc difficile d'objectiver le fait qu'un burn-out soit la faute d'un employeur», a-t-il ajouté.