Des chercheurs de l'Université de Liège (ULiège), de la Haute école de Gand (HoGent) et de l'Université de Gand se sont penchés sur la législation en matière d'alcool, dans une étude relayée mercredi par l'Avenir et De Morgen. Une des questions examinées était: faut-il augmenter la limite d'âge fixée dans la loi en 2009 pour la consommation d'alcool, de 18 ans minimum pour l'alcool distillé et 16 ans pour de la bière ou du vin? La réponse est actuellement "non", selon les chercheurs.
"Les résultats obtenus à l'étranger dans les pays qui ont augmenté l'âge légal de la consommation sont contradictoires", précise Cécile Mathys, docteur en psychologie et promotrice de l'étude. "On remarque dans ces pays un bénéfice chez les consommateurs plus âgés, qui boivent moins, mais pas chez les jeunes de 16 ans." Plutôt que d'interdire, il s'agit de "conscientiser et responsabiliser".
Parmi les recommandations du groupe de travail, figurent des contrôles par des "clients mystères" au niveau de la vente d'alcool, ainsi qu'un changement de loi pour permettre au cafetier de vérifier l'âge du client, "avec un âge de référence de 25 ans", soit une automatisation du contrôle pour un groupe large de jeunes, ce qui devrait banaliser cette pratique.
Faut-il augmenter le prix de l'alcool? Il ne doit en tout cas pas diminuer, estiment les chercheurs, mais en ce qui concerne une éventuelle augmentation, "nous recommandons une étude à ce sujet", précise Cécile Mathys.