Le gouvernement français souhaite «élargir les compétences vaccinales des professionnels de santé» et «généraliser dès 2019» la vaccination en pharmacie contre la grippe, a-t-il annoncé lundi.
L'exécutif a dévoilé lundi le volet prévention de sa stratégie santé, avec l'objectif de préserver plusieurs dizaines de milliers de vies chaque année. Il entend également rembourser les traitements anti-tabac comme n'importe quel médicament ou encore «introduire un troisième programme national de dépistage organisé, celui du cancer du col de l'utérus», après ceux du sein et colorectal.
Une expérimentation du dispositif de vaccination contre le grippe en pharmacie sur certaines populations s'est déroulée avec succès dans les régions de Nouvelle-Aquitaine et d'Auvergne-Rhône-Alpes cet hiver. Entre octobre et fin janvier, 155.944 personnes ont été vaccinées de la sorte, soit quatre fois plus que l'objectif initial, selon l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO).
Lancée en octobre pour trois ans, cette expérimentation n'était pas ouverte à tous les patients adultes. Elle se limitait à ceux à qui le vaccin est recommandé (plus de 65 ans, patients souffrant de certaines pathologies etc.). Elle excluait les femmes enceintes et les personnes qui se faisaient vacciner pour la première fois.
Les traitements anti-tabac (les substituts nicotiniques comme les patchs, gommes, pastilles, etc.) prescrits sur ordonnance vont, quant à eux, progressivement être remboursés comme n'importe quel médicament, à la place du forfait de 150 euros par an qui existe actuellement.
Parmi les autres mesures notables, le plan propose d'agrandir le pictogramme ‘interdit aux femmes enceintes’ sur les bouteilles d'alcool en 2019 et de renforcer le dépistage de l'hépatite C pour éliminer cette maladie à l'horizon 2025.
Au total, ce plan «représente un investissement de 400 millions d'euros pour 5 ans», selon le gouvernement.