Un mois après le premier examen d'entrée aux études en médecine et en dentisterie organisé en Fédération Wallonie-Bruxelles, des centaines d'étudiants en contestent les résultats devant la justice. Lors de la 2e audience consacrée à ce dossier, soixante-cinq étudiants ont plaidé lundi la suspension de leur échec à cette épreuve et la poursuite ou l'entame de leurs études. Ils ont cependant peu de chances d'aboutir, l'auditeur du Conseil d'Etat n'ayant jamais suivi leurs argumentations. Pour les parties requérantes, le taux de réussite particulièrement faible (20%) à l'examen d'entrée prouve que l'épreuve n'était pas adapt& eacute;e. L'objectif annoncé était d'évaluer la maîtrise de matières acquises durant les études secondaires et les requérants ne peuvent croire que seul un cinquième des candidats détenait les compétences nécessaires à la poursuite d'études en médecine. La Communauté française (désormais Fédération Wallonie-Bruxelles) a toutefois répondu qu'un taux d'échec élevé ne permettait pas de démontrer à lui seul une inadéquation de l'épreuve. Une argumentation suivie par l'auditeur du Conseil d'Etat. L'épreuve de physique a été particulièrement pointée du doigt, ayant fait échouer nombre d'étudiants. L'auditeur a toutefois jugé que des inspecteurs avaient participé à l'élaboration des questions et qu'il n'était pas démontré qu'une erreur avait été commise. Me Laurent, qui défend 63 étudiants, a également affirmé que l'examen d'entrée était en réalité un concours déguisé, arguant que le nombre de lauréats était à peu de choses près identique au quota de numéros Inami. Pour l'auditeur cependant, cette correction orientée n'est pas confirmée par les documents transmis. "Aucun élément probant ou tangible ne prouve une intention de limiter le nombre de réussites." Lors de cette deuxième audience consacrée aux recours des étudiants en médecine, trois dossiers, représentés par trois avocats, ont été examinés. Ces recours avaient été introduits par des étudiants dits reçus-collés (ayant validé au minimum 45 crédits mais ayant échoué tant au concours organisé en fin de 1ère année qu'à l'examen d'entrée), des bisseurs que des candidats tentant d'accéder pour la première fois à ces études. Au terme de quatre heures de plaidoiries, l'auditeur a jugé dans chaque cas que le recours intenté devait être rejeté. |