En vue des élections communales et provinciales du 14 octobre 2018, l’ABSyM souhaite attirer l’attention sur quelques points importants. En Wallonie, les structures communales reçoivent de nouvelles compétences pour renforcer leur politique sociale. Pour les Drs Moens et de Toeuf « il est important que les communes prennent en compte les besoins et les atouts de leurs médecins généralistes et spécialistes qui, en tant que praticiens d'une profession libérale, doivent garantir des soins accessibles et de qualité à tous. »
Rôle central pour le MG
Avec la mise en place des soins de première ligne, le Gouvernement wallon souhaite renforcer la santé et le bien être au sein des communes. A cet égard, l’ABSyM souhaite que les communes et leurs structures locales reconnaissent le rôle central du généraliste pour les personnes âgées fragiles et les malades chroniques. Pour l’ABSyM, les médecins généralistes sont à la tête du réseau multidisciplinaire qui s’occupe des patients chroniques dans lequel les médecins spécialistes, les pharmaciens, les infirmiers, les kinésithérapeutes et les paramédicaux apportent leur propre expertise.
Toutes les pratiques sur un même pied d'égalité.
L’ABSyM insiste pour que l’attribution de ces nouvelles compétences en matière de soins de santé permettent aux communes et aux structures locales de traiter toutes les pratiques sur un même pied d'égalité. Lors de la réorganisation des soins de première ligne et de l'élaboration d'une politique locale sociale et de bien-être, il est crucial pour l’ABSyM que les communes mettent les maisons médicales, les pratiques de groupe ainsi que les médecins pratiquant en solo sur un pied d’égalité.
Tolérance zéro pour la violence
Les médecins et les prestataires de soins en général sont souvent confrontés à la violence verbale ou physique. La violence psychique tel que le chantage ou la violence sexuelle sont de plus en plus présentes aussi, particulièrement chez nos consœurs. Il faut arrêter cela. Nous demandons aux communes de prendre leur responsabilité et de mener une politique de tolérance zéro pour toute forme d’agressivité à l’égard des prestataires de soins
Stop aux amendes de parking
La politique de stationnement est par définition une compétence communale et peut donc être complètement différente d’une commune à une autre ou d’une ville à une autre. Dans la plupart des villes, on constate que les prestataires de soins qui effectuent leurs visites ont beaucoup de mal à trouver une place de parking. Un exemple à citer est la ville de Gand qui a créé une carte de parking réservée aux prestataires de soins; peu de communes et de villes ont repris cela dans leur politique. Les médecins sont légalement et déontologiquement obligés de délivrer des soins. De ce fait, il est inacceptable que, pendant l’exercice légal de leur fonction, ils courent le risque d’une amende de parking ou une poursuite. L’ABSyM souhaite une concertation avec les mandataires des communes afin d’élaborer une politique de stationnement réservée aux prestataires des soins de première ligne.
Suppression de la double imposition
Les médecins qui exercent en société reçoivent deux factures d’impôts : l’une au nom de la société et l’autre en leur nom personnel. Cette double taxation est inacceptable. L’ABSyM demande aux autorités locales sa suppression immédiate. Pour les médecins qui exercent leur activité en société, seule la société doit être taxée.