Demain/samedi, l'Institut de Médecine tropicale (IMT) d'Anvers enverra deux de ses chercheurs en République démocratique du Congo. Ils y viendront en aide aux partenaires congolais qui luttent pour prévenir une épidémie majeure d'Ebola, alors que plus de 50 cas ont déjà été signalés dans le nord-ouest du pays depuis le début du mois.
Alors que les organisations humanitaires sont responsables des premiers secours en cas d'apparition d'un foyer, l'IMT fournira l'expertise dans le domaine de la recherche pendant les épidémies. L'Institut a mis en place en avril, avec le soutien du ministère flamand de l'Economie, des Sciences et de l'Innovation, une équipe de recherche sur les éclosions épidémiques. "Grâce à ce genre de recherche, les interventions pendant les épidémies actuelles et futures peuvent être améliorées", souligne l'IMT.
Le travail des chercheurs anversois se fait en "étroite collaboration" avec quatre partenaires institutionnels en RDC, dont l'Institut national de recherche biomédicale. C'est à la demande de celui-ci qu'un épidémiologiste et un spécialiste en laboratoire de l'IMT sont envoyés dans ce pays d'Afrique.
"Il est bien possible que d'autres chercheurs de l'IMT partent à la zone touchée à un stade ultérieur", précise encore l'Institut.
L'épidémie d'Ebola qui touche le nord-ouest de la RDC est la neuvième en quarante ans dans le pays. Jusqu'à présent, le virus n'avait jamais atteint une ville. Cette fois-ci, des cas ont été recensés dans la ville de Mbandanka (1,2 million d'habitants).
Le virus Ebola est très virulent et très contagieux. Lors de la dernière épidémie en Afrique en 2014, quelque 11.000 personnes sont mortes au Liberia, en Guinée et en Sierra Leone.