Le CD&V veut abandonner la limitation d'accès des études de médecine et plaide pour que les étudiants souhaitant exercer dans une région avec peu de médecins généralistes aient priorité. Les deux propositions font partie d'un plan du parti pour que chaque Flamand ait, à terme, un accès aisé à un médecin généraliste.
Les chrétiens démocrates flamands se rassemblaient mardi matin pour présenter ces propositions à Gammerages (Galmaarden), dans le Pajottenland, une région concernée directement par la pénurie de médecins de famille, a pointé le président Sammy Mahdi.
Les listes d'attente, l'arrêt de la prise de nouveaux patients, ou les longs trajets pour aller chez le médecin, sont devenus habituels, a-t-il déploré. "La réalité, en Flandre, est que trois communes sur quatre se trouvent dans une région comptant trop peu de médecins généralistes".
Pour faire face à ce problème, constaté déjà en Wallonie depuis de nombreuses années, le CD&V propose d'abandonner toute limitation de l'accès aux études, de quoi avoir davantage de jeunes sur les bancs des facultés de médecine. "Les entités fédérées devraient pouvoir choisir elles-mêmes combien d'étudiants peuvent commencer chaque année", avance la députée Nawal Farih.
La Flandre organise depuis longtemps un concours d'entrée pour accéder aux études de médecine et dentisterie, de manière à éviter un trop-plein de diplômés par rapport aux quotas de numéros Inami déterminés par le fédéral. Pendant longtemps, la Fédération Wallonie-Bruxelles a été vertement critiquée par la Flandre pour l'absence de concours d'entrée côté francophone. Finalement, un tel concours a été instauré l'an dernier.
Le CD&V indique mardi proposer également de "réserver" des places dans les études pour les jeunes qui s'engagent à travailler ensuite dans une région où le manque de médecins est connu.
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