Stop ou encore ? C’est le stop qui a été décidé par les conseils d’administration du CHU UCL Namur et de la Clinique Saint-Luc de Bouge. La fusion n’aura donc pas lieu. L’impossibilité de rédiger un projet médical commun est une des raisons de cet arrêt. La création d’un programme B3 (chirurgie cardiaque) en cardiologie a été un des points d’achoppement.
“Nous avons tenté durant plusieurs mois de trouver un accord. Nous nous sommes rendus compte que les conditions n’étaient pas remplies pour arriver à une fusion entre nos deux institutions”, explique Jean-Marc Dieu, président du conseil d’administration du CHU UCL Namur. “ Pour rester sur une note plus positive, le centre de nos préoccupations est le patient et nous aller générer un meilleur service en créant des collaborations spécifiques entre les institutions namuroises. Cela ne signifie pas que le processus de fusion est totalement enterré. Nous poursuivrons les discusions.”
“Ce constat a été fait de façon réciproque. Nous ne nous quittons pas fâchés », ajoute Claude Ruol, présidente du conseil d’administration de SLBO. «Le contexte actuel n’est pas favorable à une fusion, entre autres en raison des problématiques de la pénurie de personnel et de la crise énergétique. En outre, ce contexte est incertain au niveau des agréments et des réformes du financement. L’arrêt de ce processus de fusion ne met pas un terme aux collaborations. Nous avons plusieurs collaborations avec les différents sites du CHU UCL Namur et du CHR Sambre et Meuse.”
Cette décision ne remet, par exemple, pas en cause la création d'une stérilisation commune sur le site de CARE- YS à Bouge (CARE-NAM). « Notre volonté est d’inscrire de façon ambitieuse des collaborations au niveau du Réseau hospitalier namurois avec le CHR Sambre et Meuse et le CHU UCL Namur », précise Jean-Marc Dieu. Le président du CHU UCL Namur estime d’ailleurs que le développement de ce réseau hospitalier est primordial pour offrir à l’avenir aux patients de ce bassin de vie des soins de qualité. « Il sera un jour nécessaire de réaliser un rapprochement parce qu’il y a une raréfaction des moyens humains et financiers. Ces pénuries de moyens imposeront des rapprochements », ajoute Claude Ruol.
Absence de projet médical commun
Selon Jean-Marc Dieu, la différence de statuts entre les médecins travaillant dans les deux institutions - indépendants à SLBO et salariés sur le site Mont-Godinne du CHU - n’a pas été une des raisons de l’arrêt des négociations.
Par contre, les médecins des deux institutions ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur un projet médical commun. Les deux présidents de CA ont confirmé cette impasse. Les négociations se sont donc arrêtées avant qu’un projet médical commun puisse être soumis aux Conseils médicaux des deux institutions.
Pas de B3
La non-concrétisation du programme B3 (chirurgie cardiaque) semble également avoir été une importante source de tension entre les négociateurs. «On a raté une occasion. Il y a eu un manque de courage politique pour trouver un accord sur le B3. Or, les médecins étaient d’accord », soutient le Dr Laruelle, chef du service de cardiologie de SLBO.
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