Le secteur de la biopharma reste un moteur de croissance essentielle en Belgique, indique vendredi pharma.be, l'organisation coupole de quelque 130 entreprises pharmaceutiques actives en Belgique.
L'organisation fait ce constat alors qu'elle présente ses Pharma Figures 2022, un aperçu annuel de l'empreinte économique du secteur.
L'an dernier, 43.501 personnes étaient directement employées dans des sociétés biopharmaceutiques en Belgique, soit 18,8% de plus au cours des cinq dernières années.
Pour la première fois en 2022, les exportations totales de médicaments et de vaccins ont dépassé les 100 milliards d'euros, ce qui représente 17% du total des exportations belges. Chaque jour, le secteur belge exporte pour 275 millions d'euros.
Par ailleurs, les investissements dans la recherche et le développement (R&D) s'élèvent à plus de 15 millions d'euros par jour, pour un total de 5,7 milliards d'euros, une hausse de 14,7 % par rapport à l'année dernière.
"Bien que les chiffres pour 2021 indiquent que le secteur pharmaceutique belge est fort, ce n'est pas une garantie pour l'avenir. Notre secteur reste l'un des plus dynamiques de l'économie belge, mais l'environnement reste fragile. La Pharma Valley belge est confrontée à une concurrence sérieuse de la part d'autres pays qui soutiennent fortement leur propre secteur biopharmaceutique", explique Caroline Ven, CEO de pharma.be
"En outre, nous observons une tendance inquiétante : de plus en plus d'activités de R&D dans l'industrie pharmaceutique quittent l'Europe au profit des États-Unis ou de l'Asie. Il y a 25 ans, environ la moitié des nouveaux médicaments provenaient d'Europe. Aujourd'hui, il n'en reste plus qu'un cinquième. Pour arrêter cette évolution, l'Europe - et certainement la Belgique - doit prendre des mesures urgentes", ajoute-t-elle.