La conférence s'est déroulée du 19 au 22 février à Seattle.
Quel est l’impact des traitements reçus sur la longueur des télomères, ces petits bouts d’ADN qui sont le signe du vieillissement cellulaire lorsqu’ils se raccourcissent? C’est ce qu’a tenté de savoir une équipe internationale.
Les résultats de l’étude ATLAS-2M de phase 3b ont contribué à démontrer la non-infériorité du traitement à longue durée d’action par injection de cabotegravir (CAB) + rilpivirine (RPV) administré toutes les 8 semaines (Q8W) contre toutes les 4 semaines (Q4W) sur 152 semaines. Une sous-analyse a tenté de savoir s’il existait une différence entre les participants ayant reçu l’injection dans la cuisse plutôt que dans la fesse.
Les inhibiteurs de check-points immunitaires (ICI) constituent une arme efficace contre de nombreux cancers. Le Dr Ashish Arunkumar Sharma (Atlanta, GA, USA) et ses collègues ont présenté une étude étonnante à ce sujet chez les PVVIH.
L’espoir viendra peut-être de l’étude présentée par J.-M. Molina qui s’est intéressé tant à une approche vaccinale qu’à celle par antibiothérapie.
L’ex-variole du singe ou, aujourd’hui, mPOX constitue un risque fatal pour les PVVIH, surtout celles qui sont mal contrôlées par leur traitement et, a fortiori, celles qui ne peuvent pas en bénéficier.
Dans un poster, le Dr Linos Vandekerkhove (Gent, Belgique) a montré les résultats de l’étude RUMBA à la semaine 48 concernant l’impact d’un switch d’une trithérapie vers une bithérapie alliant lamivudine (3TC) et dolutégravir (DTG).
La combinaison intramusculaire injectable de cabotégravir et de rilpivirine (CAB+RPV LA), administrée une fois tous les 1 ou 2 mois, est le premier et le seul ART à longue durée d’action à être approuvé pour les personnes vivant avec le VIH. Moti Ramgopal (Fort Pierce, FL, USA) et ses collègues ont rapporté les résultats de la première étude comparant CAB+RPV LA avec le traitement oral quotidien standard de bictégravir/emtricitabine/ténofovir alafénamide (B/FTC/TAF).
Cela ressemble à une fable pour écolier et c’est bien dans des écoles que Rebecca Fielding-Miller et ses collègues de l’université de Californie (San Diego, CA, USA) ont posé leurs éprouvettes afin de savoir quel est l’impact du port du masque sur la circulation virale.
Après des décennies de recherches, le vaccin contre le VIH se fait toujours attendre. Les différentes grandes études ont montré toute la difficulté qu’il y a à découvrir la «pierre philosophale» pour contrer ce virus complexe, mais d’autres voies d’approche existent.
Depuis plusieurs années, la prophylaxie post-exposition contre différentes infections sexuellement transmises (IST) a été testée avec la doxycycline. Lors de cette édition 2023 du CROI, des résultats encourageants ont à nouveau été mis en avant.
Impossible, bien évidemment, de couvrir toutes les actualités importantes présentées lors de cette édition 2023 de la CROI. En voici donc 4 de plus sous forme de lecture rapide et choisies de façon tout à fait subjective.
La bien nommée étude LIFE montre qu’un dépistage de la charge virale des nouveau-nés à risque effectué au moment de l’accouchement et leur mise sous traitement antirétroviral immédiat permettent une réduction de 67% du nombre des décès sur les 6 premiers mois après la naissance.
Les podiums ne sont pas exclusivement réservés à la haute couture. La CROI 2023 a, elle aussi, été le théâtre d’un défilé de nouvelles et innovantes formulations pour faciliter et améliorer l’administration des traitements antirétroviraux et de la PrEP. Si anaux vaginaux, implants ou patchs sont déjà connus, une innovation pour administration de la PrEP ou de la PEP a particulièrement retenu l’attention des participants.
Le traitement injectable à longue durée d’action associant cabotégravir et rilpivirine pourrait constituer une solution pour les personnes qui, par leur mode vie, leur situation matérielle ou leur état psychique, ont du mal à demeurer engagées dans la filière des soins traditionnels et qui, de ce fait, ne parviennent pas à maintenir une suppression virale sous traitement antirétroviral oral.
Grande papesse des études cliniques sur le VIH, le Pr Chloé Orkin (Université Queen Mary, Londres) a frappé un nouveau grand coup lors de l’édition 2023 de la CROI en demandant le classement de la variole du singe parmi les maladies opportunistes liées au VIH, et ce sur la base des résultats d’une étude rétrospective des données de près de 400 patients séropositifs.
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