Aucun pays sur près de 200 évalués n'est en voie d'atteindre l'objectif des Nations unies d'éliminer la tuberculose en 2030 et bien peu d'empêcher de nouvelles contaminations par le virus du sida (VIH), d'après une étude sur la santé mondiale publiée mercredi. Moins de 5% des pays atteindraient à cette date les objectifs de réduction des suicides, des morts sur la route et d'obésité des enfants et seulement 7% pourraient éliminer les nouvelles infections par le VIH, et pour la tuberculose, aucun pays n'est en bonne voie d'une éradication des nouvelles infections, d'après cette analyse parue dans la revue The Lancet. En revanche, plus de 60% des pays évalués pourra ient atteindre les objectifs de réduction de la mortalité infantile, néonatale et maternelle et d'élimination du paludisme. Dans l'ensemble, seulement 20% des 37 objectifs de santé fixés dans le cadre des Objectifs de développement durable de l'ONU (ODD/SDG), adoptés en 2015, sont susceptibles d'être satisfaits, selon les auteurs. Ils relèvent une "inégalité considérable" des projections pour 2030: les pays à revenus élevés atteindraient 38% des buts, et ceux à faibles revenus 3%. Sur la base des tendances enregistrées, le Kazakhstan, le Timor Oriental, l'Angola, le Nigeria et le Swaziland devraient avoir les plus grandes améliorations globales, souligne l'équipe dans un communiqué en évoquant une réduction de la mortalité infantile, un meilleur accès aux soins, à la planification familiale et à la présence de personnel qualifié à l'accouchement. Des pays devraient perdre du terrain - compte tenu des tendances à l'obésité des enfants et de l'abus d'alcool - comme le Sri Lanka, le Venezuela, la Serbie et l'Ukraine. L'équipe dresse également un classement des pays sur la base d'un indice global de réalisation des objectifs liés à la santé. Singapour, l'Islande et la Suède apparaissent ainsi les plus performants, tandis que la Somalie, la Centrafrique et l'Afghanistan arrivent derniers du classement. La parution de l'étude, financée par la fondation Bill & Melinda Gates, coïncide avec la tenue de la 72e session de l'assemblée générale des Nations Unis à New York. |