Deux médecins de l'UZ Brussel et du ZNA Stuivenberg, les docteurs Manu Malbrain et Niels Van Regenmortel, organisent du 23 au 25 novembre un congrès de trois jours à Anvers au cours duquel ils entendent sensibiliser le monde médical sur l'usage irréfléchi des baxters en milieu hospitalier, un usage qui peut avoir des conséquences fatales.
De nombreux patients jugent normal d'être mis sous perfusion lors d'une hospitalisation. Les deux médecins attirent cependant l'attention sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une simple poche contenant de l'eau mais d'un véritable médicament avec de possibles effets secondaires.
Une étude réalisée auprès de 20.000 patients hospitalisés en soins intensifs a démontré que les personnes qui n'ont pas survécu après une semaine avaient accumulé cinq litres de liquide en moyenne en plus par rapport à d'autres patients qui s'en étaient sortis.
Une autre étude, réalisée en ligne auprès de 500 médecins issus d'une cinquantaine de pays, a également montré qu'environ 30% d'entre-eux utilisaient sans le savoir des perfusions mal dosées ou inadaptées.
L'usage d'un baxter est indiqué dans trois cas, selon le docteur Van Regenmortel, à savoir, chez les patients qui présentent un empoisonnement sanguin, qui souffrent de déshydratation en cas de vomissements ou chez les personnes qui ne peuvent pas ou ne sont plus capables de boire ou de manger.