Le ministre de l'Enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles Jean-Claude Marcourt a donné instruction lundi aux universités de Fédération Wallonie-Bruxelles d'inscrire à titre provisoire tous les étudiants "reçus-collés" en 2e bachelier de médecine ou dentisterie.
Il s'agit des étudiants qui ont acquis le minimum requis de 45 crédits (sur un total de 60) lors de leur 1er bachelier de médecine-dentisterie l'an dernier, mais qui ne sont pas parvenus à se classer en ordre utile lors du concours de sélection organisé en fin de 1er bachelier, ni réussi l'examen d'entrée début septembre.
Fin octobre, et avant de prendre attitude dans le dossier, le ministre Marcourt avait demandé au gouvernement fédéral de lui garantir que tous les étudiants concernés pourraient bénéficier d'un numéro Inami à l'issue de leur cursus.
Selon M. Marcourt, cette confirmation du fédéral lui est parvenue ce lundi.
"Dès lors que le gouvernement fédéral a reconnu l'absence de contingentement pour l'année 2022 et s'engage à octroyer un numéro Inami à l'ensemble de ces étudiants, il importe de rétablir l'égalité de traitement entre tous les étudiants concernés, en ce compris ceux qui n'ont pas esté en justice", souligne le ministre dans un communiqué.
Selon lui, la mesure concerne 209 étudiants (186 en médecine et 23 en dentisterie).
Fin octobre, 7 reçus-collés avaient obtenu du Conseil d'Etat le droit de s'inscrire en 2e bachelier à titre provisoire, ceci dans l'attente des réponses à des questions préjudicielles posées par la Haute juridiction à la Cour constitutionnelle.
Ces réponses sont attendues pour début décembre au plus tard.
La FEF salue la décision du ministre de l’Enseignement supérieur, ce lundi, d’autoriser tous les reçus-collés à s’inscrire en 2ème bachelier, mais déplore le caractère « provisoire » de la décision, laissant à nouveau les étudiants face à un avenir incertain.
Pour le CIUM et l'Unecof "c’est un véritable soulagement pour tous ces étudiants et leur famille, victimes d’un système archaïque remis juridiquement en question pour la deuxième année consécutive.Nous espérons que la décision finale leur permettra de continuer un cursus qu’ils méritent amplement de poursuivre."
Face à ce nouvel échec du numérus clausus, le Comité InterUniversitaire des étudiants en Médecine (CIUM), et l’Unécof tiennent à rappeler la nécessité de revoir un système de sélection décrié tant sur le plan scientifique que social et responsable de l’actuelle et future pénurie de praticiens. "Nous demandons aux institutions de mettre tout en œuvre pour accélérer le processus de réinscription de ces étudiants au cursus de médecine." concluent les deux organisations étudiantes.