La Fédération des CPAS bruxellois, celle des associations de médecins généralistes de Bruxelles (FAMGB) et l'Union des pharmaciens de Bruxelles (UPB) se sont associées pour revoir de fond en comble la liste des médicaments D -soit les produits dits "de confort" et qui ne bénéficient d'aucun remboursement-, lesquels sont pris en charge par les CPAS pour les personnes indigentes. En 2016, les 19 CPAS de la Région ont ainsi remboursé pour 2,8 millions d'euros en médicaments.
Cette liste établie en 2012 sera désormais riche de 800 produits pharmaceutiques incluant analgésiques, antipyrétiques, antispetiques, sirops antitussifs et mucolytiques, spécialités der matologiques, produits utilisés dans les affections du système digestif, de la sphère urogénitale, du système vasculaire ou encore certaines pilules contraceptives.
La liste, dans sa version 2012, est consultable dès ce 16 janvier à l'adresse www.medicamentsd.brussels. Dès le 1er février prochain, c'est la liste actualisée 2018 qui apparaîtra.
Selon les chiffres du SPP Intégration sociale, 7% de la population bruxelloise était aidée par le CPAS en 2016. "Nous sommes confrontés tous les jours à la pauvreté", explique Lawrence Cuvelier, président de la commission médicaments CPAS de la FAMGB. "Il y a un problème d'accessibilité global. On a besoin d'unicité et cette liste va nous y aider".
Un large public est concerné puisque le taux de risque de pauvreté était de 31% (plus de 368.000 personnes) en région bruxelloise en 2016, d'après des données du SPF Economie. "L'idée est de faire se répandre les bonnes pratiques", souligne Jean Spinette, co-président de la Fédération des CPAS bruxellois.
"Le but n'est pas de faire augmenter la consommation médicamenteuse", affirme Ann Herzeel, co-présidente de l'UPB. Au contraire même, "la liste des médicaments D permettra une diminution des coûts", avance Didier Gosuin, ministre bruxellois en charge de la politique de la santé.
Enfin, la liste revue est établie aussi dans le but d'une simplification des procédures administratives.
Le projet est soutenu par la Commission communautaire commune (COCOM) à hauteur de 5.000 euros et par la mise à disposition d'une personne en soutien.