Plus de la moitié des personnes âgées ne disposent pas de revenus suffisants pour couvrir le coût d'un séjour en maison de repos, constate la nouvelle étude de Solidaris publiée mercredi. La mutualité plaide pour un cadastre du prix d'hébergement et des frais annexes, alors que les coûts augmentent dans certaines régions et institutions.
D'après les résultats de l'étude, qui se base sur 3.042 notes de frais individuelles des affiliés de Solidaris, le coût moyen d'un séjour en maison de repos s'élève à 1.562 euros par mois (1.453 en prix d'hébergement et 109 euros en frais annexes) mais le revenu total disponible des personnes âgées n' atteint que 1.353 euros en moyenne. "Un problème fondamental", souligne la mutualité.
Les coûts d'hébergement, qui représentent donc environ 93% du total, varient selon la situation géographique, le type d'institution et la catégorie de la chambre. L'hébergement est le plus cher en Région flamande (1.559 euros), devant Bruxelles (1.475 euros) et la Wallonie (1.306 euros). Il est par ailleurs moins élevé dans le secteur public (1.390 euros par mois en moyenne), en comparaison avec le privé (1.450 euros) et le secteur associatif (1.520 euros).
Solidaris s'inquiète également de l'importance des "coûts annexes", qui englobent les frais de (para)pharmacie, de blanchisserie, de boissons, de coiffeur et d'autres activités. Ils peuvent parfois dépasser les 350 euros par mois. "Force est de constater que le détail des prestations reprises sur cette partie de la facture reste très floue", interpelle la mutualité, qui plaide pour une politique de régulation des prix dans les maisons de repos.
Solidaris réclame notamment un cadastre précis et permanent du prix d'hébergement et des frais annexes en maison de repos, des factures plus transparentes ainsi que le renforcement de la sécurité tarifaire pour le résident. Pour la mutualité, le prix de base doit obligatoirement couvrir tous les frais indispensables à la vie quotidienne en société.