L'Ares vient de dévoiler les résultats de l'examen d'entrée en médecine et en dentisterie avec un taux de réussite de 18,47 % pour les deux catégories et un taux de réussite de 19,91 % chez les candidats médecins.

Voilà, les chiffres du premier examen d'entrée en médecine et dentisterie en Fédération Wallonie-Bruxelles viennent d'être dévoilés. 641 réussites au total et 596 chez les candidats médecins (tableau). «C'est 4 à 5 fois moins que le nombre d’étudiants inscrits en première bachelier en 2016- 2017», analyse Julien Nicaise, administrateur de l'Ares. «Qu'ils satisfassent ou pas les exigences fédérales, ces chiffres restent préoccupants quand on songe aux points de vue des uns et des autres sur l’avenir de l'offre de soins de santé dans la partie francophone du pays.»

 Pour rappel, sur les 4.080 inscriptions, les bancs de l'examen n'avaient accueilli que 3.471 candidats, dont un quart d’étudiants inscrits en 1^re bachelier en 2016-2017 et 20% de non-résidents. «Les effectifs comptaient aussi 2 fois plus de candidates que de candidats, les premières représentant plus de 2/3 des participants, une tendance marquée, également observable en Communauté flamande», détaille l'Ares, l'académie de recherche et d'enseignement supérieur.

Les non-résidents

Selon les premiers chiffres, 51 candidats médecins non-résidents ont réussi. «Leur nombre étant inférieur à 30% des réussites, il n'a pas été nécessaire de procéder au classement prévu pour respecter le contingentement fixé par le législateur pour les 2 filières», ajoute l'Ares. Notons qu’en médecine les non-résidents ont présenté un taux de réussite de moitié inférieure (10,83%) aux résidents (21,60%).

 «L’objectif du jury était de communiquer les résultats aux candidats aussi vite que possible, avant le délai de dix jours prévu par le décret», précise Julien Nicaise, administrateur de l'Ares, «car nous savons à quel point l'attente est un facteur de stress supplémentaire dont les candidats et leurs proches méritent bien de pouvoir se passer.»

L'examen évaluait les compétences des candidat(e)s dans 4 matières scientifiques (chimie, biologie, physique et mathématiques), d’une part, et dans 4 matières relatives à la communication et à l’analyse critique de l’information (raisonnement et synthèse, communication, éthique et empathie), d’autre part, sous la forme de 130 questions à choix multiples réparties le matin et l’après-midi en 2 séries de 65.

La matière qui a provoqué l’hécatombe parmi les candidats a été la physique. Avec une moyenne de 5,25/20, 0,46% seulement des candidats ont réussi à avoir une note supérieure ou égale à 16/20 (tableau).

Les litiges analysés

Les 641 lauréat(e)s peuvent à présent télécharger leur attestation de réussite. «Pour peu qu'ils/elles remplissent bien les autres conditions d'accès à l'enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles, ils/elles pourront ainsi finaliser leur (ré)inscription en faculté de médecine et dentisterie», précise encore l'Ares.

Le jury a également statué en délibération sur deux cas de suspicion de fraude rapportés le jour de l’épreuve par les surveillants et consignés par procès-verbal.

Enfin, il a également statué sur le fait qu’un questionnaire de l’après-midi ait été erronément distribué en matinée aux candidat(e)s d’un bloc de 70 personnes. Il a constaté que la procédure prévue en pareil cas (à savoir la reprise immédiate du questionnaire, l’isolement sous surveillance des candidat(e)s durant la pause sans possibilité d’utiliser un téléphone portable et la compensation du temps consommé) a été observée dans un délai de 5 minutes et que les candidat(e)s n’ont été ni privilégié(e)s ni préjudicié(e)s du fait de la situation.