Le Conseil d'Etat a rejeté mardi six demandes de suspension en extrême urgence introduites par des candidats malheureux à l'examen d'entrée aux études de médecine et dentisterie. Il s'agit du premier arrêt rendu par la Haute juridiction concernant les 184 recours introduits par les étudiants en médecine. Par ailleurs, il a accédé à la demande de plusieurs reçus-collés qui attaquaient eux le concours organisé en fin de première année. Ces derniers sont autorisés à s'inscrire en deuxième bachelier. "En extrême urgence, il faut remplir deux conditions", explique l'avocat des requérants, Jean Laurent. "Il faut tout d'abord une e xtrême urgence, ce qu'a accordé le Conseil d'Etat. Mais il faut aussi que les moyens invoqués soient considérés comme sérieux, c'est-à-dire que les moyens puissent mener à l'annulation." La Haute juridiction a estimé que les moyens invoqués pour l'examen d'entrée n'étaient pas sérieux et a ainsi rejeté les demandes de suspension en extrême urgence. "Le Conseil d'Etat a notamment rejeté les arguments mettant en cause le principe même de l'examen d'entrée, organisé lors d'une session unique, de même que les seuils de réussite fixés et les modalités d'évaluation des épreuves par le jury de l'examen, parmi lesquelles était visée la pénalité prévue en cas de réponse incorrecte au questionnaire à choix multiples. Il a également jugé que, dans les limites du contrôle de légalité qui est le sien, ni la difficulté excessive de l'examen de physique ni la non-pertinence de l'épreuve tendant à tester l'empathie des candidats ne sont établies à suffisance", explique-t-il sur son site. Plus de 180 recours avaient été introduits, certains visant le concours de fin d'année, d'autres l'examen d'entrée, d'autres encore s'attaquant aux deux. D'autres décisions sont attendues dans le courant de la semaine. Vu les décisions rendues mardi et étant donné que les arguments étaient sensiblement les mêmes, les demandes concernant l'examen d'entrée devraient à nouveau être rejetées. |