Le ministre allemand de l'Intérieur a prôné mercredi des tests médicaux pour vérifier l'âge de jeunes demandeurs d'asile en cas de doute afin d'éviter des fraudes, malgré le refus de l'Ordre national des médecins.
"Dans tous les cas où un document officiel authentique ne peut être présenté il devrait être établi que l'âge doit être déterminé par d'autres moyens et si nécessaire aussi via un examen médical", a plaidé le ministre conservateur Thomas de Maizière, proche de la chancelière Angela Merkel, à Berlin.
Les conditions d'octroi du droit d'asile sont moins strictes pour les mineurs que pour les majeurs.
Le débat a été lancé en Allemagne suite au décès il y a une semaine d'une adolescente de 15 ans, poignardée par un réfugié afghan du même âge dans une droguerie à Kandel en Rhénanie-Palatinat, dans le sud-ouest du pays. L'auteur des faits était son ancien petit ami. Et selon le père de la victime il a déclaré à l'état civil un âge nettement inférieur à son âge véritable pour s'assurer de pouvoir rester en Allemagne.
Plusieurs responsables politiques, en particulier de la famille politique de la chancelière Angela Merkel, ont réclamé dans la foulée l'introduction de tels tests pour tous les réfugiés qui arrivent et dont l'âge revendiqué suscite des doutes. Mais l'Ordre des médecins en Allemagne a rejeté ces appels.