Dans quelle mesure les téléconsultations des généralistes et des spécialistes, codifiées 101135, 101835 et 101990, ont-elles eu un effet de substitution des consultations et visites ? D’après le dernier bilan de l’Inami sur l’impact du covid sur les soins de santé en 2020, la téléconsultation aurait représenté quasi 90% des consultations chez les MG.
Sur toute l’année, +/- 72,7 millions de prestations ont été effectuées, réparties en un bon 62 millions d’actes en présentiel et 10,6 millions de prestations à distance, soit 14,6%. Au pic de la crise, en avril, cette part est montée à 44,4%. Pour les mois plus calmes de l’entre-deux-vagues, de juin à fin septembre, on n’en est pas moins resté à une moyenne de 12,1% de téléconsultations.
Les dépenses prestées pour les avis et les consultations à distance en vue de la continuité des soins s’élèvent respectivement à 211.762 milliers EUR et 215 milliers EUR, les avis en vue d’un renvoi vers les équipes mobiles à 11 milliers EUR et les psychothérapies à 14.478 milliers EUR pour 231 milliers de prestations effectuées relatives à un accompagnement psychiatrique à distance.
Les dépenses prestées pour les soins à distance dans les autres secteurs s’élèvent à 11.478 milliers EUR. La majeure partie de ce montant concerne les prestations à distance effectuées par les logopèdes (4.540 milliers EUR), les kinésithérapeutes (3.621 milliers EUR) et les dentistes (1.754 milliers EUR).
« Tous secteurs confondus, les dispensateurs ont comptabilisé 11,3 millions de prestations à distance » Pour une facture globale de plus ou moins 238 millions d’euros.
Tous n’ont pas fait le même usage de la possibilité « compensatoire » d’exercer à distance, certaines branches s’y prêtant d’ailleurs difficilement. Ce sont les généralistes qui forment le gros des adhérents à la télémédecine, avec 9,2 millions de consultations à distance sur un total de 11,3 millions, soit quasi 90%.
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« Tous secteurs confondus, les dispensateurs ont comptabilisé 11,3 millions de prestations à distance » Pour une facture globale de plus ou moins 238 millions d’euros. » … une facture énorme, et dans un monde d’Evidence-Based et de #Transparence, aucune idée sur la pertinence ! https://t.co/D4ItQ1Sxtd
— Gilbert Bejjani (@drbejj) October 7, 2021
Cette activité "à distance" a compensé la diminution de l'activité en présentiel, pour l'essentiel en médecine générale. Les dépenses globales en MG sont en conséquence restées stables en 2020, alors que les MSp ont connu une baisse de revenus entre 6 et 10%.
— jacques de Toeuf (@j_detoeuf) October 8, 2021