Ce week-end, un médecin assistant, le Dr Jean-Michel Mot, n’ a pas caché sur twitter (voir ci-dessous) son mécontentement en rappelant que de plus en plus de Macs étaient touchés par le covid et qu’ils n’avaient pas de protection sociale : « J'ai une fiche de paie, je suis soumis au cotisation onss, au précompte, à la cotisation spéciale de sécurité sociale. Et cerise sur le gâteau... je suis déclaré par l'hôpital sur ma fiche d'impôts comme étant un "employé à temps plein pour un 38h/semaine sans heures supplémentaires...Sauf que Fedris au même titre que les hôpitaux considère qu'il n'y a pas de contrat de travail. » dit-il sur twitter. Il ajoute lorsque nous le contactons : « Il y eu depuis le début de la crise sanitaire dans mon entourage une dizaines d’assistants qui ont contracté le covid. » Il attend donc vraiment plus de protection : « La non couverture pour la maladie est un non sens au regard de la loi mais les hôpitaux font un peu comme ils l'entendent apparemment. Ce n'est pas seulement pour le covid d’ailleurs »
Quel contrat de travail ?
Face à ces propos, Giovanni Briganti, président du CIMACS (Comité Inter-Universitaire des médecins assistants candidats spécialistes) reconnaît qu’il s’agit « d’un problème très grave de protection des jeunes médecins d’autant plus que le covid n’est pas reconnu comme une maladie professionnelle... » Enfin, il apporte à ce sujet une précision étonnante : "le VASO (le pendant flamand du CIMACS) a reçu une réponse précisant que dans le cas de lésions à long terme le covid peut être reconnu comme une maladie professionnelle au nord du pays. On ne comprend pas pourquoi Fedris déclare, par ailleurs, qu’au sud du pays que le covid n’est pas une maladie professionnelle pour les jeunes médecins en formation."
Autre situation pour les généralistes
Pour Nathalie Schrivel, médecin du travail chez Attentia, "si les MACS paient leur cotisation ONSS, ils devraient avoir accès à l’assurance maladie professionnelle."
Elle rappelle que les assistants en médecine du travail ont un contrat de travail tout à fait normal. Pour les médecins généralistes, il y a une plate-forme CCFFMG et depuis 2009, les assistants en médecine générale ont un contrat de travail tripartite avec le maitre de stage et la plateforme...
Une situation qu’il faut régler le plus rapidement parce que les jeunes médecins en première ligne dans les prochaines semaines vont certainement voir plus d’un patient covid.
Lire aussi : Stop aux abus : le CIMACS dévoile son projet de convention collective de travail pour les médecins en formation
> Le débat se poursuit sur @JdS_SK
Et voilà encore un collègue MACS covid+:
— Mot Jean-Michel (@DrMotJM) September 26, 2020
- mutuelle J1
- retrait de salaire même s'il dépassera un temps plein sur le mois
- pas de couverture en maladie professionnelle
- charge répartie exclusivement sur les autres MACS
Que dire !@giovbriganti@JdS_SK @absymtweets @SPFEmploi
Scandaleux !!!!!!!!!!!!
— Géraldine Chartier (@GeChartier) September 26, 2020
Urgence de reconnaître #COVID19 comme maladie professionnelle et protéger les jeunes médecins @cimacs_be @PedroFacon @Jonas_brou https://t.co/ZkdEpV8wR6
— Giovanni Briganti, MD (@giovbriganti) September 26, 2020
Urgence de reconnaître #COVID19 comme maladie professionnelle et protéger les jeunes médecins @cimacs_be @PedroFacon @Jonas_brou https://t.co/ZkdEpV8wR6
— Giovanni Briganti, MD (@giovbriganti) September 26, 2020
Fedris est un organisme fédéral, il n'y a pas de différences nord/sud.
— Nathalie Schirvel (@NatSchirvel) September 27, 2020
Le bien-être au travail est négligé par les syndicats médicaux et l'Ordre depuis des années. La notion de solidarité entre confrères a disparu.
Honte à ceux qui ont négocié/accepté les statuts sui generis.
Sauf que Fedris au même titre que les hôpitaux considère qu'il n'y a pas de contrat de travail. Pourquoi ??
— Mot Jean-Michel (@DrMotJM) September 27, 2020
Du coup ça reste bien rentable de les mettre en première ligne vu qu'il n'y a pas de protection et qu'ils tombent à J1 sur la mutuelle selon les régions...
Le statut sui generis permet au hôpitaux de ne payer que 14 % de précompte patronale.
— Géraldine Chartier (@GeChartier) September 27, 2020
Double cadeau pour les hôpitaux non contrôlé :
- précompte de 14 %
- il déclare 38 h et les 30 h restants rien est déclarée donc pas de précompte
- maladie= mutuelle pour la prov. de liège
Alors fedris n'a aucune raison de refuser la déclaration de maladie pro.
— Nathalie Schirvel (@NatSchirvel) September 27, 2020
Je pense que s'il y a refus c'est parce que le cadre légal est actuellement limité à la période de confinement.
Hors confinement il est impossible de dire avec certitude où l'infection a eu lieu. pic.twitter.com/6BrzJZBiGV