"Nous ne plaidons pas en faveur de l'ouverture des frontières (aux migrants), mais bien pour des routes migratoires sures", a affirmé mercredi l'organisation Médecins du Monde en réaction à la carte blanche du chef de la N-VA, Bart De Wever. Ce dernier y estime qu'ouvrir les frontières aux migrants équivaut à mettre la Sécurité sociale en danger. L'organisation appelle également au dialogue et "demande à toutes les parties de s'asseoir autour de la table pour travailler à la mise en place d'une politique intelligente et réfléchie."
M. De Wever écrit notamment dans la carte blanche parue dans le quotidien flamand De Morgen que l'action des associations et bou rgmestres de gauche concourt à créer un second Calais.
L'ONG a souhaité réagir aux propos du patron de la N-VA afin "de clarifier les choses": "Médecins du Monde ne plaide pas pour des frontières ouvertes, mais bien pour des routes migratoires sures et légales."
"L'allégation selon laquelle les organisations issues du milieu associatif sont un prétexte ou une 'façade morale' pour étendre un programme idéologique témoigne d'une image plutôt obscure de l'être humain."
Médecins du Monde en appelle au dialogue: "parce qu'une chose est claire, la polarisation ne mène jamais à une solution." "Arrêtons de semer la discorde au moment où nous devons faire face sérieusement à la problématique (de la migration) de façon unie", a encore pointé l'ONG.
"Nous plaidons depuis des mois déjà pour que toutes les parties puissent s'asseoir autour de la table afin de parvenir à une solution. En s'en prenant désormais également aux volontaires et aux organisations citoyennes, nous nous éloignons encore davantage d'une solution et la situation dans notre pays devient de plus en plus polarisée. C'est regrettable, mais notre appel au dialogue reste valable."